C'est
arrivé dans les usines...
Accident
mortel : masse en mouvement - Février 2006
Un accident mortel est survenu le 4 février 2006 sur un site
de transformation du carton de Savoie, lors d'une intervention de maintenance
confiée à une entreprise extérieure qui intervenait
régulièrement sur le site. Le travail consitait, sur une
onduleuse, à remplacer le vérin hydraulique actionnant
le pivotement des deux bras du dévidoir. Ce vérin situé
à la partie basse de l'un des bras, près du sol, présentait
une fuite. Les bras on été positionnés en position
haute et laissés tels quels, libres de tout mouvement, sans l'utilisation
du palan. La dépose du vérin défectueux a nécessité
sa déconnexion hydraulique. A ce moment, les bras n'étaient
plus maintenus. Lors de la mise en place du nouveau vérin, l'axe
d'articulation qui n'avait pas offert de résistance particulière
à l'enlévement n'a pu être remis en place manuellement.
La victime a utilisé un marteau pour permettre l'introduction
de l'axe dans son logement. Les chocs provoqués par ces coups
de marteau auraient déséquilibré les bras et engendré
leur chute. La victime, heuté à la tête, est décédée
de ses blessures.
Source : GIE Casq - 14/03/06
Analyse
- Prévention - Réflexion
C'était
la première fois qu'était effectuée une opération
de ce type sur un dévidoire de cette machine.
Cette
intervention a été précédée d'un
accueil réalisé par un technicien du service maintenance
de l'usine. Cet accueil à consité à :
indiquer le
lieu où devait s'effectuer l'opération, à accompagner
l'intervenant sur le lieu même
mettre à disposition les équipements, fournitures diverses
nécessaires à l'accomplissement de l'intervention
communiquer
tout élément d'information relatif au bon déroulement
de l'action. En l'occurence, le bordereau intitulé "ordre
de travail" porte la mention suivante : accrocher le bras avec
le palan, bien faire remonter le bras pour le mettre en pression quand
le travail est terminé en laissant le palan accroché pour
éviter la chute du bras sur le sol.
Informations
complémentaires :
un lieu de mise en place de l'accrochage du palan a été
montré : une poutre métallique située à
environ 2,5 m du sol, poutre sur laquelle le point d'arrimage n'est
pas identifié
ce moyen d'accrochage est innaccessible pour un individu ayant
les pieds au sol
il n'y a pas de moyens d'accès fixe, il n'a pas été
proposé d'autre moyen d'accès
l'agent de maintenance aurait proposé à la victime
de déplacer les bras, ce qui aurait eu comme conséquence
des les éloigner de la zone de travail
cet éloignement ne permettait plus d'être à
l'aplomb de la poutre métallique
de construction, la machine ne dispose pas de dispositifs pour
immobiliser les bras dont la masse est d'nviron 450 kg
en usage normal, les bras supportant la bobine (masse d'environ
3 tonnes) sont maintenus en position par l'action hydraulique du vérin.
En cas de fuite, un clapet de pied maintient la pression et immobilise
l'ensemble
l'agent de maintenance ayant réalisé l'accueil
n'avait pas autorité pour veiller à la bonne application
du processus
Aucune
intervention ne doit démarrer sans que les mesures de prévention
efficaces n'aient été mises en oeuvre. C'est seulement
à ce prix que nous arriverons à prévenir ces accidents
dramatiques.
Sébastien
Jaffrezic - GIE Casq (Conseil Assistance Sécurité
Qualité) -
|