Responsabilité
pénale de l'employeur en cas de coactivité [ Document intégral ] Réservé aux adhérents
L'hygiène et la sécurité doivent être des préoccupations permanentes pour les employeurs. L'arsenal juridique (Code pénal et Code du Travail) est très exigeant dans l'intérêt de la protection des travailleurs. Rédigé à partir des travaux de l'Observatoire juridique Afim, cet article délivre quelques clés pour l'application de la législation en vigueur en matière d'hygiène et de sécurité lorsqu'un sous-traitant intervient chez un donneur d'ordres.
La responsabilité pénale En
cas d'accident grave (blessure irréversible ou décès)
une enquête de police est systématiquement menée
à partir du procès-verbal de l'Inspecteur du travail.
Des poursuites pénales sont ensuite souvent engagées contre
l'employeur sur le fondement du Code pénal qui prévoit
des peines d'emprisonnement et d'amendes en cas d'homicide et/ou de
blessures involontaires (par maladresse, imprudence, inattention, négligence,
manquement à une obligation de sécurité et de prudence
imposée par le Code du travail). Des peines de prison ferme sont
très rares, mais vivre une garde à vue et deux ans de
procédure pénale se terminant devant un tribunal correctionnel
est toujours traumatisant.
Les sanctions de la Cram Les accidents du travail ont un effet direct qui est l'augmentation du taux de cotisation à la Caisse régionale d'assurance-maladie (Cram). Le non respect des exigences réglementaires de sécurité (défaut d'établissement d'un Plan de prévention ou de la coordination sur un chantier de BTP, par exemple) peut être considéré comme un élément constitutif d'une faute inexcusable pouvant générer une augmentation supplémentaire de la cotisation à la charge de l'entreprise employeur.
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