Réseau
maintenance dernière 237 - 25 avril 2013 [ Qu'est-ce que Réseau maintenance dernière ? ] [ Application de la loi Informatique et Libertés ]
Susciter
des vocations pour alimenter la filière de formation maintenance,
c'est le défi de nos 80 ans... Si " Science sans conscience n'est que ruine de l'âme ", Patrimoine sans maintenance n'est que ruine en devenir. Quand plus de 42 milliards d'Euro par an sont dédiés au maintien en état des patrimoines industriels, tertiaires et immobiliers, quand plus de 450 000 emplois sont concernés, l'existence et le développement de la formation à la maintenance doivent être gravés dans les tables de la formation initiale. Cependant, la tentation de ne pas le faire est forte. A
quoi bon réparer ? Certains rêvent de machines qu'on jette
à la première panne. D'autres à la limitation calculée
de leur durée de vie. Et pourquoi pas nos véhicules, nos
logements jetables après nos téléphones portables
! D'autres encore nous préparent des équipements dont nous
ne serons jamais propriétaires, seulement des locataires obligés.
L'économie des dépenses de maintenance qui représentent
sur la durée de vie des patrimoines autant que leur valeur d'acquisition
serait convertie en marché de renouvellement au profit de ceux
qui les fabriquent. C'est le rêve de tout industriel que de rendre
ses clients addictifs. Dans ce modèle, aucun marché ne s'essouffle,
seules les ressources non renouvelables disparaissent définitivement
! Nous pourrions ainsi fermer les sections d'enseignement technologique
et les remplacer par l'enseignement du marchandisage. Ce modèle
est bon pour le commerce, mais pas pour les utilisateurs ! Des
économistes, des juristes, des financiers, des journalistes, des
marchandiseurs, des politiques, etc. affirment que la formation technologique
avec des machines est une gabegie. Et si nous les écoutions ? Selon
eux, la connaissance technologique peut s'acquérir sans machines,
on peut tourner sans tour, on pourrait même apprendre à faire
du vélo sans bicyclette
Mais sont-ils prêts à
assumer les conséquences de leurs assertions et de la dématérialisation
des formations? Quelle
que soit la provenance des technologies que nous utilisons, leurs performances
dépendent de la maîtrise de leur maintenance. Sans ouvriers,
sans techniciens, sans ingénieurs et sans formations technologiques
de qualité, pas de maintenance, pas de maintien en état
durable, pas de remise en état et pas d'innovation... La filière
d'enseignement à la maintenance, depuis la formation des ouvriers
qui représentent 80% des effectifs jusqu'aux ingénieurs
est donc essentielle à l'économie, comme celles de la littérature,
des mathématiques et des sciences, du droit et de la médecine,
etc. Il
y a ceux qui prônent la suppression de l'enseignement de l'ajustage,
de l'usinage, du soudage, du câblage, du formage, du mesurage, du
dessin, etc. Ils croient ceux qui répètent à l'envie
que la désindustrialisation est fatale et qu'en conséquence
il n'est plus nécessaire de connaitre les technologies pour les
employer efficacement. Mais où sont donc ces usines où sans
connaître les technologies, sans savoir comment les équipements
fonctionnent et sans personnel, il serait possible de produire efficacement
et de maintenir les installations en bon état de marche ? Quant
aux sauts technologiques, ils découlent en grande partie de l'analyse
des procédés existants, de la connaissance intime des matériaux,
de la recherche appliquée et de la liberté de remettre en
cause les conservatismes. Affirmer que le modèle économique
précède le modèle technologique est à méditer.
Il faut promouvoir l'enseignement technologique parce qu'il est l'essence du maintien en état des patrimoines. C'est grâce à la technologie, aux ouvriers et aux techniciens que les ingénieurs peuvent matérialiser leurs innovations. Si le métro automatique transporte les passagers sans conducteur, sa maintenance exige des ouvriers, des techniciens et des ingénieurs parfaitement au fait des technologies et de leurs modes de remise en état. Sans une filière de formation depuis le collège, dédiée aux métiers de la maintenance, fondée sur l'utilisation des machines et des procédés, le résultat est connu, on ne forme que des encadrants. Mais
sans former aussi la tête et les mains, la ruine des patrimoines
est assurée. La formation technologique est l'avenir des patrimoines
et le défi de nos 80 ans !
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